Nous avons continué la lecture
des comptes-rendus des conseils communautaires et nous vous proposons encore de
vous informer sur les conclusions apportées concernant le centre de loisirs en
travaillant par thématique.
2ème thème : l’audit.
Rappel :
Nous réaliserons nos commentaires
en bleu et nous utiliserons parfois un ton badin, non parce que le sujet est
léger, au contraire il est d’importance mais pour vous éviter de sortir vos
mouchoirs voire de tomber dans une profonde dépression.
Cependant, nous ne visons pas
ici, les personnes mais leurs décisions, même si nous savons que gouverner
n’est pas chose aisée.
Commençons par la conclusion
actuelle de ce thème, au conseil communautaire du 29 septembre 2014 : « Monsieur
le président propose de passer au vote pour la 1ère étape de
l’étude : audit financier pour la signature d’une convention d’objectif
européenne et la désignation d’un commissaire au compte. » Contre : 2
voix (N Lahmiti, C Juchault), abstention : 0, pour : 24 voix.
Il faut donc se poser les
questions suivantes :
1ere question :
Pourquoi réaliser un
audit financier sur les comptes de l’association « Belle et
Lambon » ?
2eme
question :
Pourquoi
désigner un commissaire aux comptes ?
Nous allons reprendre les
différents comptes-rendus pour comprendre le cheminement et les arguments qui
aboutissent à ce vote. Nous ne sommes pas des experts en finance, nous avons
donc demandé de l’aide à un expert comptable qui a bien voulu répondre à nos
questions.
Compte-rendu du 16 décembre
2013 :
« Le conseil communautaire
est sollicité dans le cadre du versement d’une subvention supplémentaire de
36 785.32€ […] Pour mémoire, l’intervention d’un commissaire aux comptes
est obligatoire pour toute subvention supérieure à 153 000€. L’association
« Belle et Lambon » si le financement complémentaire est attribué
percevra en 2013, 132 427.24€ ».
Ce n’est
ici qu’une information sous forme d’avertissement.
Compte-rendu du 27 janvier
2014 :
« Suivant les réflexions du
dernier dossier communautaire, la concrétisation de ce projet immobilier (à l’époque construction du CDL à Mougon) passera
parallèlement par la réalisation d’un audit de l’association dont les modalités
pourraient être réalisées dans le cadre d’un comité de pilotage (composé d’élus
communautaires et de représentants de l’association). D’après
notre expert, il n’y a aucun lien entre la construction d’un CDL et un audit
financier de l’association. Si audit il devait y avoir, c’est un audit du
budget de la CCCB qui devrait être réalisé pour savoir si la CCCB a les moyens
de réaliser ce projet.
Concernant
le comité de pilotage, ce CR fait bien d’utiliser la formule au
conditionnel : « pourraient être réalisées » car à ce jour, ce comité de pilotage n’est toujours pas
constitué : qui sont les élus communautaires ? Qui les désigne ?
et aucun membre de l’association n’a été sollicité !!!
Cet audit est également motivé
par le montant des sommes versées et des avantages en nature consentis
s’élevant en 2013 à 132 427.24€. Le versement d’une subvention de plus de
153 000€ suppose la signature d’une convention pluriannuelle d’objectifs et
l’intervention d’un commissaire aux comptes ».
Nouveau
message subliminal ou pas à l’intention des élus ?
le travail de persuasion se poursuit…
Compte-rendu du 29 septembre
2014 :
Nous y revenons et la boucle sera
bouclée.
« Monsieur le président
rappelle au conseil communautaire que la collectivité finance l’association à
hauteur de 153 000€. Selon l’article L 612-4 du code du commerce,
l’association doit se doter d’un commissaire aux comptes. Par ailleurs, la
réglementation européenne sur les aides publiques à une association suppose la
signature d’une convention pluriannuelle d’objectifs ».
Voilà,
c’est fait, ce n’est plus une information ou un message mais une affirmation,
mais une affirmation fausse.
En
effet, la subvention demandée par le CDL à la CCCB en 2013 était de
132 427.24€ et celle de 2014 ne devrait pas dépasser les 100 000€.
Elles sont donc loin des 153 000€ nécessaires
pour faire appel à un commissaire aux comptes, qui s’il était sollicité tout de
même par la CCCB, réaliserait le même travail que l’audit. Donc, 2
investissements pour le même résultat.
Par
contre, il est vrai que la convention d’objectifs est déjà réalisée et signée.
En
conclusion, réaliser un audit financier des comptes de l’association du CDL,
c’est remettre en cause la bonne gestion financière de l’association.
On
comprend mieux pourquoi Mme Lahmiti, au conseil communautaire du 27 octobre, a
alerté les élus face à la suspicion que laisse entendre ce vote de l’audit.
Plus
généralement, on peut s’interroger sur la légalité ou tout au moins sur
l’aspect déontologique d’un tel vote puisque les arguments apportés pour
justifier ce vote sont peu crédibles et même erronés. Ces arguments ont donc
influencé les élus dans leur vote.
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